La pensée du jour: pour commémorer l' anniversaire de la mort du général Charles de Gaulle



Ce 9 novembre, nous vous proposons de lire la pensée du jour pour célébrer l’anniversaire de la mort du général Charles de Gaulle qui a décédé le lundi 9 novembre 1970 à La Boiserie à l’âge de 79 ans.

la pensée du jour : Charles de Gaulle

[…] trahi, fait prisonnier, affreusement torturé par un ennemi sans honneur, Jean Moulin mourrait pour la France, comme tant de bons soldats qui, sous le soleil ou dans l'ombre, sacrifièrent un long soir vide pour mieux « remplir leur matin ».

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 288-289 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Biographie de Charles de Gaulle


Charles de Gaulle, couramment nommé le général de Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille et décédé le 9 novembre 1970 à Colombey-les-Deux-Églises, est un officier, partisan, homme d'État et écrivain français.

Chef de la France libre puis dirigeant du Comité français de Libération nationale pendant la Seconde Guerre mondiale, président du Gouvernement temporaire de la République française de 1944 à 1946, président du Conseil des ministres français de 1958 à 1959, fondateur de la Ve République créée en 1958, il devient le 18e Président de la République française du 8 janvier 1959 au 28 avril 1969. Il est le premier à occuper la magistrature suprême sous la Cinquième République.

Éminent dans une culture d’ampleur nationale, Charles de Gaulle favorise la profession d'officier. Il est fait détenu lors de la Première Guerre mondiale. Il sert et publie dans l'entourage de Philippe Pétain, prônant l'usage des divisions blindées dans la guerre moderne auprès de personnalités politiques. En mai 1940, colonel, il est placé à la tête d'une division blindée et mène vrais contre-attaques pendant la bataille de France ; il est promu général de brigade à titre provisoire le 25 mai 1940. Il est nommé sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud, pendant l'exode de 1940.

Il refuse la trêve sollicité par Pétain à l'Allemagne nazie. De Londres, il lance, à la BBC, l'appel du 18 juin 1940 au peuple français pour combattre et regagner les Forces françaises libres. Condamné à mort, et affirmé déchu de la nationalité française par décret du 8 décembre 1940 par le gouvernement de Vichy, il veut symboliser la pertinence de la France et être reconnu en tant que force par les Alliés. Ne contrôlant que certains groupes mais connu par la Solidité, il réunit, en 1943, la France libre au sein du Comité français de Libération nationale, dont il achève par prendre la gérance. Il conduit le pays à la Libération. Convenable à un pouvoir puissant, il s'oppose aux plans mandataires des partis et quitte en 1946. Il crée le Rassemblement du peuple français (RPF), mais son refus de tout accord avec le « régime des partis » l'isole dans une « traversée du désert » à l'écart de toute implication.

De Gaulle revient au pouvoir lors de la crise du 13 mai 1958, pendant la guerre d'Algérie. Investi président du Conseil, il fait ratifier la Ve République par un suffrage. Élu président de la République, il exige une « politique d’ampleur » de la France. Il consolide les établissements, la monnaie (nouveau franc) et donne un rôle de troisième voie économique à un État organisateur et rénovateur de l'ingéniosité. Il renonce par étapes à l'Algérie française, nonobstant l'opposition des Pieds-Noirs et des guerriers, qui avaient protégé son retour. Il décolonise aussi l'Afrique noire, en y présentement l'attraction française. De Gaulle prêche l'« indépendance nationale » en séparation avec le fédéralisme européen et le démembrement de Yalta : il recommande ensuite une « Europe des nations » engageant l’ accord franco-allemand et qui irait « de l'Atlantique à l'Oural », accomplit la vigueur de dissuasion nucléaire française, enlève la France du commandement militaire de l'OTAN, pose un veto à l'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté européenne, soutient le « Québec libre », condamne la guerre du Viêt Nam et reconnait la Chine communiste.

Sa clairvoyance du pouvoir, c'est-à-dire un dirigeant aussitôt agréé par la Nation, l'oppose aux partis communiste, socialiste, centristes pro-européens et d'extrême droite. Ils critiquent une forme de gouvernance exagérément individuel, réellement un « coup d'État incessant », selon l’énoncé de François Mitterrand contre lequel de Gaulle est réélu en 1965 au scrutin universel direct. Il domine la crise de mai 68 après avoir semblé se retirer, invitant des élections législatives qui envoient une accablante émancipation gaulliste à l'Assemblée nationale. Mais en 1969 il engage sa procuration sur un suffrage (sur la réforme du Sénat et la régionalisation) et abandonne après le succès du « non ». Il se retire dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises où il décède dix-huit mois plus tard.

Charles de Gaulle, regardé comme l'un des présidents français les plus agissants de son siècle, est aussi un écrivain. Il a spécialement posé des Commémorations de guerre, où il affirme s'être perpétuellement « fait un certain concept de la France », jugeant que « la France ne peut être la France sans l’ampleur ».

[…] trahi, fait prisonnier, affreusement torturé par un ennemi sans honneur, Jean Moulin mourrait pour la France, comme tant de bons soldats qui, sous le soleil ou dans l'ombre, sacrifièrent un long soir vide pour mieux « remplir leur matin ».

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 288-289 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Les plus belles citations du général de Gaulle

Prendre l'action à son compte, n'y vouloir de marque que la sienne, affronter seul le destin, passion âpre et exclusive qui caractérise le chef […].

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 1 « La pente », p. 55 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Tant il est vrai que, face aux grands périls, le salut n'est que dans la grandeur.

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 1 « La pente », p. 56 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Dans le mouvement incessant du monde, toutes les doctrines, toutes les écoles, toutes les révoltes, n'ont qu'un temps. Le communisme passera. Mais la France ne passera pas.

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 287 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

Dans sa justice, le Dieu des batailles allait offrir aux soldats de la France Libre un grand combat et une grande gloire.

(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 314 (voir la fiche de référence de l'œuvre)



Dans les entreprises où l'on risque tout, un moment arrive, d'ordinaire, où celui qui mène la partie sent que le destin se fixe. Par un étrange concours, les mille épreuves où il se débat semblent s'épanouir soudain en un épisode décisif.


(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 314 (voir la fiche de référence de l'œuvre)



Oh ! Cœur battant d'émotion, sanglots d'orgueil, larmes de joie !


(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 318 (voir la fiche de référence de l'œuvre)



Quand, à Bir-Hakeim, un rayon de sa gloire renaissante est venu caresser le front sanglant de ses soldats, le monde a reconnu la France…


(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 321-322 (voir la fiche de référence de l'œuvre)



Trêve de doutes ! Penché sur le gouffre où la patrie a roulé, je suis son fils, qui l'appelle, lui tient la lumière, lui montre la voie du salut. Beaucoup, déjà, m'ont rejoint. D'autres viendront, j'en suis sûr ! Maintenant, j'entends la France me répondre. Au fond de l’abîme, elle se relève, elle marche, elle gravit la pente. Ah ! mère, tels que nous sommes, nous voici pour vous servir.


(fr) Mémoires de guerre : L'appel : 1940-1942, Charles de Gaulle, éd. Pocket, 2010 (ISBN 978-2-266-20599-3), chap. 8 « La France combattante », p. 322-323 (voir la fiche de référence de l'œuvre)

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