Les plus belles et célèbres citations de Stendhal

Né le 23 janvier 1783 à Grenoble et décédé le 23 mars 1842 à Paris, est un écrivain français, réaliste et romantique, connu en particulier pour ses romans Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme. Stendhal perd sa mère bien-aimée très tôt et se trouve rapproché de la consistance de son éducateur, l'abbé Raillane, puis à celle de son père. Pendant ses premières années, un sentiment de soulèvement l'envahit et influencera son ouvrage et sa vie. Avec son goût de l'aventure, il intègre l'armée en 1800 et quitte Paris pour l'Italie.

De l'Amour, 1822



  • On voit que c'est nous qui fûmes les barbares à l'égard de l'Orient, quand nous allâmes le troubler par nos croisades. Aussi devons-nous ce qu'il y a de noble dans nos mœurs à ces croisades et aux Maures d'Espagne.

  • Je n'ai jamais eu le talent de séduire qu'envers les femmes que je n'aimais pas du tout. Dès que j'aime, je deviens timide et vous pouvez en juger par le décontenancement dont je suis auprès de vous.

  • Heureux le coeur qui est échauffé par la lumière tranquille, prudente, toujours égale d'une faible lampe ! De celui-là, on dit qu'il aime, et il ne commet pas d'inconvenances nuisibles à lui et aux autres. mais le cœur qui est embrasé des flammes d'un volcan ne peut plaire à ce qu'il adore, fait des folies, manque à la délicatesse et se consume lui-même. Je suis bien malheureux.


Le Rouge et le Noir, 1830


[Julien] prit du papier et écrivit beaucoup.

(Ici l'auteur eût voulu placer une page de points. Cela aura mauvaise grâce, dit l'éditeur, et pour un écrit aussi frivole, manquer de grâce, c'est mourir.


  • — La politique, reprend l'auteur, est une pierre attachée au cou de la littérature, et qui, en moins de six mois, la submerge. La politique au milieu des intérêts d'imagination, c'est un coup de pistolet au milieu d'un concert. Ce bruit est déchirant sans être énergique. Il ne s'accorde avec le son d'aucun instrument. Cette politique va offenser mortellement une moitié des lecteurs, et ennuyer l'autre qui l'a trouvée bien autrement spéciale et énergique dans le journal du matin…


  • — Si vos personnages ne parlent pas politique, reprend l'éditeur, ce ne sont plus des Français de 1830, et votre livre n'est plus un miroir, comme vous en avez la prétention…



  • Les vraies passions sont égoïstes.



  • Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.



  • Qui s’excuse s’accuse.

  • Le pire des malheurs en prison […] c'est de ne pouvoir fermer sa porte.

  • Il n’y a point de droit naturel : ce mot n'est qu’une antique niaiserie bien digne de l’avocat général qui m’a donné chasse l’autre jour, et dont l’aïeul fut enrichi par une confiscation de Louis XIV. Il n’y a de droit que lorsqu’il y a une loi pour défendre de faire telle chose sous peine de punition. Avant la loi il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot…

  • L’idée la plus utile aux tyrans est celle de Dieu.

  • Les hommes riches qui ont le cœur haut cherchent dans les affaires de l'amusement et non des résultats.

La Chartreuse de Parme, 1839


  • La pensée du privilège avait desséché cette plante toujours si délicate qu'on nomme le bonheur

Rome, Naples et Florence, 1817


  • L'admission de la femme à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation ; elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses chances de bonheur.

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